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■H2 TESTAMENTS ENREGISTRÉS AU PARLEMENT DE PARIS (352)
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XIL
14o3, i a juin.
TESTAMENT ET CODICILLES DE PIERRE BOSCHET, DOCTEUR EN DROIT, PRÉSIDENT AU PARLEMENT DE PARIS.
Pierre Boschet, qui occupa successivement les postes de conseiller et de président au Parlement de Paris, appartenait à une famille originaire de Poitiers, qui donna des preuves d'un ardent patriotisme durant la lutte dont le Poitou fut le théâtre dans la seconde moitié du xiv" siècle. Fuyant la domination anglaise, il s'expatria et vint à Paris, où nous le trouvons en 1370 exerçant la profession d'avocat au Parlement. Charles V utilisa ses talents en lui confiant diverses missions qui n'étaient pas exemptes de dangers: il l'envoya, au milieu de Tannée 1374, comme réformateur général des officiers royaux en matière d'aides dans les villes et diocèses de Sens, Nevers, Troyes, Auxerre et Autun (L. Delisle, Mandements de Charles V, n° 1069). Dès le mois de mai 1870, par lettres de cette date, Charles V, voulant dédommager Pierre Boschet du sacrifice de 160 livrées de terre, composant une bonne partie de «sa Chevance,d et lui tenir compte des grands périls auxquels il s'était exposé en faisant t certains voyages pour le prouffit du royaume,!) lui fit don des biens possédés en Poitou par un prêtre anglais que le roi Edouard avait investi des fonctions de receveur et par un autre Anglais marié dans le pays, en faveur duquel ledit prêtre s'était dessaisi d'une partie de sa fortune (Arch. Nat., JJ 107, -° 2^7). Pierre Boschet avait à Poiliers un oncle clerc, Jean Boschet, non moins attaché à la:cause française et mort victime de son dévouement. Vers le mois d'août 1370, les Anglais s'assurèrent do sa personne, sous prétexte qu'il voulait réduire la ville de Poitiers sous l'autorité du roi de France, le mirent «en prison fermées et, après lui avoir infligé êtres cruelle gehyne et inhumaine,)) le firent périr misérablement. Ses biens furent confisqués et attribués par Edouard d'Angleterre à divers chevaliers tels que Guichard d'Angle, Perceval de Cologne, au préjudice dè ses neveux, Pierre, Jean, Aymar et Maurice Boschet. Deux ans après, c'est-à-dire en 1372, Pierre Bos-eliet, que ie roi de France qualifie de nostre amé et feal clerc et conseillier, obtint la restitution de ces biens pour lui et ses frères (Arch. Nat., JJ 1 o3, n° 317). -'l 'a méme époque il actionna au Parlement de Paris, plusieurs bourgeois de Poitiers qui avaient coopéré à l'arrestation de son oncle; le différend fut soumis d'un commun accord à la décision arbitrale du premier président G. de Seris et de l'abbé cie Saint-Maixent (Arch. Nat., x,c 26). Lors de son entrée au Parlement au mois
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